Dans un secteur dominé par des géants, cet éditeur à taille humaine a choisi la voie de l’efficacité. Souveraineté technologique, automatisation intelligente et culture technique profondément ancrée : Apidata a fait de sa compacité une force. Une approche qui lui permet de jouer dans la cour des grands acteurs de l’assurance, en restant rapide, flexible et résilient. Et si l’avenir du numérique appartenait finalement à ceux qui misent sur le bon équilibre entre intelligence humaine et technologie ?
Avec ses 14 collaborateurs, Apidata gère chaque année plusieurs milliards de transactions. Parmi ses clients, certains des plus exigeants du secteur de l’assurance, comme CNP Assurances, Groupama ou Klesia, dont une part significative du portefeuille est traitée sur l’infrastructure de l’éditeur. Comment une équipe qui apparaît réduite au vu des effectifs du secteur peut-elle alors afficher de tels résultats ?
La réponse se trouve dans son approche technologique radicale. Dès 2012, Apidata hérite d’un framework qui devient la pierre angulaire de son socle technologique. Pas de sous-traitance, pour garder un contrôle total sur chaque ligne de code. « On produit nous-mêmes nos logiciels. C’est ce qui nous permet d’aller aussi vite », explique Michel Ramos, directeur général et DSI d’Apidata. Cette indépendance permet ainsi de concevoir des solutions sur mesure, sans compromis sur la performance ou la sécurité.
L’entreprise a aussi développé un générateur de code maison, capable de produire automatiquement 90% des lignes nécessaires pour chaque projet. Pensé dès l’origine comme une véritable usine à logiciels, ce système permet de gagner un temps précieux, et aux informaticiens de terminer le travail grâce à leur savoir-faire. Cette capacité à automatiser la production est l’une des raisons pour lesquelles Apidata reste une structure légère et agile, tout en absorbant des volumes de données considérables avec une rapidité que bien des éditeurs plus massifs leur envient.
Souveraineté et résilience : la colonne vertébrale d’Apidata
Chez Apidata, tout est en France. Les données, les serveurs… et les esprits. Classé comme opérateur sensible, l’éditeur a fait le choix du contrôle total, en construisant un écosystème souverain, entièrement hébergé chez OVH. Cette indépendance n’est pas qu’une question de patriotisme numérique, mais une nécessité pour garantir à ses clients une maîtrise totale de leurs données sensibles.
Cette souveraineté se traduit aussi dans la conception des systèmes. Chaque module est pensé pour échanger des données de manière fluide et sécurisée, sans dépendre de solutions externes. Cette approche permet d’absorber des volumes importants, tout en assurant une traçabilité parfaite des transactions et des échanges.
La souveraineté ne se limite cependant pas seulement à l’hébergement. Apidata a aussi imaginé et mis sur pied une solution résiliente. En cas d’incident, les systèmes peuvent basculer sur un data center distant en quelques secondes, sans que l’utilisateur final ne s’en rende compte. Une continuité critique, imposée par des réglementations comme NIS2 ou DORA, mais aussi par les attentes des clients, pour qui l’interruption de service n’est tout simplement pas une option.
Cette rigueur repose sur une culture technique profondément ancrée. Chaque ligne de code, chaque processus ou décision est pensé pour garantir une fiabilité maximale. C’est ce qui fait d’Apidata un acteur redoutablement efficace, grâce à une équipe resserrée et extrêmement bien outillée.
Human first : l’intelligence avant l’automatisation
On l’aura compris, la technologie n’est pas une fin en soi chez l’éditeur. C’est un outil, un levier pour libérer l’intelligence humaine. Cette philosophie a poussé l’entreprise à développer ses propres outils d’automatisation, sans jamais tomber dans le piège de la déshumanisation.
Dans un monde où l’IA est souvent perçue comme une menace pour l’emploi, Apidata renverse le paradigme : celle du « collaborateur augmenté ». L’idée est simple : libérer les équipes des tâches répétitives, pour leur permettre de se concentrer sur les vrais défis, les problèmes complexes, les décisions critiques.
Un exemple concret ? L’automatisation des rapports pour les équipes d’exploitation. Chez Apidata, un exploitant peut produire des tableaux de bord ou des fiches de procédure sans devoir se replonger dans des montagnes de données. Un agent interne scanne les répertoires, analyse les historiques, et génère automatiquement les documents nécessaires. Résultat : plus de temps pour réfléchir, innover ou inventer. « Tous les ingénieurs qu’on a embauchés, on les valorise systématiquement à travers leur capacité à régler des problèmes, pas à remplir des tableaux Excel », souligne Michel Ramos.
Cette approche est possible car l’éditeur français a fait le choix de l’indépendance, mais aussi parce que chaque collaborateur est perçu comme un élément central de la performance collective. Pas de robots pour remplacer les humains, mais des outils pour les décharger des contraintes, pour qu’ils puissent se concentrer sur l’essentiel.
Peut-être que l’avenir du numérique n’appartient pas aux plus gros, mais aux plus agiles. À ceux qui, comme Apidata, ont choisi de miser sur l’intelligence humaine et la souveraineté technologique pour bâtir des solutions plus rapides, plus fiables, plus humaines. Parce que 14 esprits libérés, soutenus par des outils bien pensés, peuvent parfois accomplir plus que 100.